Enfin ! Je vais pouvoir percer le secret de Emmanuel-Pierre, copain d’entraînement de mon Club Free Runners, qui ne jure que par Saucony. Et un fervent défenseur de Saucony, c’est quelqu’un qui a su ne pas céder au tapage marketing de 3 bandes ou d’une virgule, pour ça : Respect ! C’est qu’elles doivent vraiment avoir un truc ces chaussures… Ce que j’espère découvrir lors d’un Test Saucony organisé par Jogging International.
J’avais vu passer une étude sur la toile quelques semaines avant sur les « favorite shows » des runners américains et avais été bluffée d’y lire que plus de 20% des votes allaient à… Saucony, loin mais alors très loin devant les Adidas, Asics & co. Saucony : c’est pourtant une marque dont je n’avais jamais entendue parler il y a 2 ans. Wowowowooo, avant de me traiter d’ignare je vous rappelle que je suis une ex-quiche en sport qui a démarré le running en été 2013. Autant vous dire qu’avant de me mettre à la CAP, ma culture Running se limitait à mes Reebok Classic achetées en Terminale et quasi neuves 10 ans après vu l’usage que j’en avais.
C’est donc très curieuse que j’arrive au showroom Saucony, une équipe super accueillante me remet ma paire de Triumph qui m’attend à ma taille. La claaaasse.
1ère bonne surprise : pas de rose ! Un joli mix de bleu vert jaune, parfait pour moi, un look très sympa.
2ème presque surprise : je retrouve avec plaisir mes copains d’entraînement de Club : Stéphanie, Jean Sam, Lynda, Renaud et Greg avec lesquels j’ai couru la Saintélyon en relais. J’y rencontre aussi d’autres têtes que je connaissais sans le savoir sur les réseaux sociaux, ah …la magie du microcosme running parisien.
J’enfile ma paire de Saucony, je vous dis ce que j’en pense à la fin… Mais avant de filer, petit speech du très sympa Monsieur Saucony France et là, 3ème surprise qui va encore me faire passer pour une novice : Saucony que je prenais pour une marque du pays du soleil levant est en fait aussi nippon que mon resto japonais… Saucony vient des US ! Pour ma défense, avec une marque comme « Saucony » et des modèles qui s’appellent « Kinvara » aux consonances nippones vous brouillez les pistes ! Mmmm qu’est-ce que c’est que ce marketing de l’embrouille là ?
J’apprends aussi que Saucony a 116 ans, et qu’avant de se consacrer exclusivement au Running dans les années 70, la marque avait créé les 1ères bottes pour aller dans l’espace, rien que ça…Alors c’est parti, « Fly me to the moon » Saucony, ou plutôt sur la butte Montmartre vers laquelle nous nous lançons pour un joli parcours nocturne en plein Paris.
« Houston on a un problème »…
Aïe… Mes Saucony Triumph en 40 me semblent étroites, j’aurais du prendre 41 (je fais du 39-40 ville), c’est le passage psychologique du 40 qui me joue des tours. Mais je REFUSE de faire du 41 !!! Voilà, ça c’est une aberration du Running que je n’ai jamais comprise : tu chausses du 38 en ville, il faut que tu prennes du 39 en Running. OK…Donc ça veut dire que personne n’achète sa pointure de ville en Running ? Si un 38 Ville correspond à un 39 Running, pourquoi le 39 Running n’est pas le 38 Running ?? Vous me suivez ? Message pour vous, Messieurs les marketers sportifs, vous ne pouvez pas créer des tailles qui prennent DEJA en compte la pointure supérieure à prendre en running ? Aaaah, j’ai compris… Encore une ruse des hommes pour gagner 2 pointures et autant en virilité c’est ça ? Mais ça marche pas ! Vous nous prenez pour des bleues ? On le sait bien que c’est pas proportionnel… Donc restons sur nos pointures de base, ça évitera à un grand nombre d’acheter des chaussures trop petites.
Je reviens à ma sortie test…Je me fais une raison de mes chaussures un peu petites, on n’est pas là pour un Marathon. J’échange quelques foulées avec Monsieur Saucony France pour continuer dans la minute culture Saucony et j’apprends que le logo de de la marque représente… à votre avis ?
– « un boomerang ? » Biiiip ! mauvaise réponse
– « un oiseau ? » Biiip ! toujours pas…
– « une lame de rasoir avec 3 gouttes de sang ? » Euh non plus, mais il faudrait consulter…
– Le logo Saucony représente la Saucony Creek, un petit ruisseau de Pennsylvanie le long duquel est née la griffe, désormais installée à Boston.
Saucony n’est arrivé qu’en 2011 en France, c’est une marque encore assez « confidentielle » vs d’autres mastodontes mais qui semble avoir un bon potentiel de leader vu son avance aux US, et puis on le sait : Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières…
Bon alors, ces Saucony ?
Petite pause au sacré coeur qui nous offre une vue imprenable, quelques photos avant de repartir vers le QG Saucony. Je redémarre, j’ai pris mes marques dans mes Saucony, même une taille en dessous de ma pointure, j’ai l’impression de rebondir toute seule, je m’emballe dans les descentes, les foulées sont fluides, je m’envoooole là ! Vite une piste, donnez-moi une piiiiiste et je vous fais un 10x2000m là maintenant tout de suite !!!…Mais c’est déjà l’heure de rentrer, dommage, j’étais bien dans ma lancée.
Je ne vais pas vous faire un compte-rendu ultra technique, d’autres blogs le feront bien mieux que moi. Je dirai juste que j’ai eu des supers sensations, je me suis sentie partir sur la fin, comme propulsée, et surtout elles sont vraiment ultra confortables ! Est-ce la magie de l’ISOFIT, le chausson qui est l’ADN de la marque ? Je cours habituellement en Asics, et j’ai cédé dernièrement à l’engouement des Mizuno en achetant des Wave Rider dans lesquelles je ne me sens pas bien, trop rigide, ma foulée ne semble pas compatible avec des Mizuno… Là, je retrouve la souplesse de mes Asics, un amorti au top (bon facile vs mes Asics qui ont quelques km au compteur, j’aurais aimé comparé avec des Asics toutes neuves…) avec en plus un confort de dingue, ce que je n’ai pas autant ressentie en testant les Adidas Supernova Glide 7 (qui sont en terme de design ma N°1 grâce à leur look super sobre). Moi qui cherchais mes futures partenaires de choc pour m’amener sur la ligne d’arrivée de mon prochain Marathon, je mets donc la Saucony Triumph sur ma shortlist. La légèreté de la Kinvara m’intrigue aussi pas mal pour de plus courtes distances…
Et puis c’est quand même rassurant de confier ses pieds de coureuses à une marque qui, contrairement à d’autres, consacrent 100% de sa R&D à un seul sport : le mien ! C’est comme au resto : quand tu veux un bon italien, tu vas … chez un italien ! Pas dans un resto qui te propose au menu de l’italien, du bistrot et des crêpes bretonnes, là c’est pareil !
Donc oui, je comprends Emmanuel-Pierre et sa collection de Saucony ! Le gros bémol reste le prix, je pensais que l’Adidas Boost battait tous les records, et non. Pour mon petit bijoux Saucony je devrais débourser la modique somme de 160€, on va réfléchir hein…
Ce qu’il y a de sûr c’est que ce ne sont pas mes chaussures qui vont me permettre de réaliser mon chrono cible au Marathon, mais bien mon entraînement, donc au boulot ! Et après on pensera au shopping…Allé, si je fais mon objectif au semi de Paris, je m’offre mes Saucony ! Verdict le 8 mars…
Un grand merci à Saucony et Jogging International pour cette soirée très sympa…