Boule dans le ventre, nuit agitée, estomac noué : ce 25 janvier, j’ai l’impression d’aller passer mon oral de bac… Mais non, je vais juste courir mon 2ème cross aux championnats régionaux pour lesquels je me suis qualifiée il y a 2 semaines avec 3 autres coureurs de mon Club. Finie la rigolade, je m’attends à du niveau mais j’espère tout de même prendre ma grosse raclée seulement au tour d’après.
Mais la grosse claque m’arrivera plus tôt que prévue : je termine en 25’56, à 50′ des qualifications, avec une 101ème place. Bouhhhh ! Voilààààà c’est finiiiii, les pointes au placard et on repart sur Route…J’ai l’impression de me retrouver telle une gamine à qui on a piqué son jouet :
« Rendez-moi mes pointes ! Laissez-moi courir dans la boue, par -3 degrés en short ! »
C’est vrai, c’est dur un cross, mais c’est top…
Niveau départ, cette fois-ci je ne me suis pas faite avoir : j’étais devant ! Bon… j’aurais mieux fait de rester derrière… Je me suis faite doublée par une horde de killeuses déchaînées sur le départ, 1ère claque sur les 1ers 100 mètres !
J’avais parlé d’un terrain gras pour mon 1er cross, oubliez ! Là j’ai vraiment compris le sens du mot « gras »…J’ai vu une très belle glissade de coureuse juste devant moi, son coxis doit encore s’en souvenir. Mes petites pointes n’ont pas suffit : je glissais dans les montées, mauvais appuis dans les zones en pente. Par contre parcours beaucoup plus sympa : plus de place, donc pas de coups de coude … des grandes boucles, une belle montée qui tue qui revient 3 fois dans le parcours.
J’ai fait le reste du parcours « sans encombre »… J’aurais pu pousser plus ? Ma montre GPS me dit que oui : sur la 2ème partie de course, je suis restée 10 minutes dans un peloton à 4:50′ du km… ça va Mamie, tu veux pas un thé aussi ? Ah là c’est sûr que je ne risquais pas de faire ma « vache asthmatique » (cf récit de mon 1er cross), j’ai fait ma grosse vache tout court…
Je termine à une allure moyenne 20′ au dessus de mon 1er cross, sur un parcours qui était pourtant plus accessible. Je comprends mieux pourquoi je me sentais plus fraîche en passant la ligne d’arrivée. Si j’étais mon coach je me donnerais 3 bons coups de pieds aux fesses. Grosse claque méritée !
Allé, on arrête de se fouetter ! C’était une super expérience d’équipe. On entend souvent que le Cross c’est l’école de l’athlé : tu apprends à te battre, à courir au seuil, à tout donner jusqu’à ton dernier souffle (j’ai vu un Vétéran Homme terminer sur une civière), à passer au delà de conditions plus difficiles que sur route. Pas de place pour les touristes ! I’ll be back en 2016, et mieux préparée cette fois, non mais …
Alors, au boulot et focus sur la prépa Marathon !
Et pour tous ceux qui veulent se mettre au Cross, PRE-PA-REZ-vous ! Tout est dit dans cet article runners.fr « Comment survivre à un cross en 10 leçons« by Olivier Gaillard, j’aurais mieux fait de le lire avant…
Championnats régionaux de cross 2015